SAINT BONET, PATRON DE LA COMMUNE

Bonitus est l'un des grands personnages du monde religieux et politique du VIIème siècle.

Né en Auvergne vers 623. Bonet appartient à une famille sénatoriale. De solides études exceptionnelles en son temps l'ont familiarisé avec l'écriture, la grammaire, la rhétorique et le droit romain.

Très jeune il fut admis comme échanson, à la cour de Sigebert III, fils de Dagobert, et devient l'homme de confiance du Roi d'Austrasie. Chancelier de France avant d'être appelé en 650 au gouvernement de la Provence par Thierry III, descendant de Clovis, roi de Neustrie et de Bourgogne, pour gérer la " Préfecture " de Marseille, en 677.

" ...là. il interdit la vente des esclaves et rachète tous ceux qu'il peut, afin de les restituer dans leurs droits. " La réputation de Bonet franchit rapidement les limites de Provence.

Le frère de Bonet, Saint Avit, évêque de Clermont, sentant sa fin prochaine le réclame pour successeur vers 690. C'est ainsi que Bonet occupe le trône épiscopal de Clermont où il devient l'une des plus belles figures de l'église des Gaules.

Partagé entre les honneurs de ses fonctions et la profonde humilité de son cœur, Bonet se retire en l'abbaye de Manglieu (au Nord de Sauxillanges. en Auvergne) pour méditer. Puis. il entreprend un pèlerinage à Rome

Sur le chemin de son pèlerinage, il goûte le calme et la sérénité du monastère de l'Ile Barbe érigé sur une île au milieu de la Saône, en amont de Lyon. Il y séjourne quelques temps pour " apaiser " le conflit opposant l'évêque de Lyon au roi Burgonde.

Plusieurs prodiges jalonnent sa route jusqu'à Rome où il rachète de nombreux captifs. Conseillé par le Pape Jean VI, abandonne toutes ses fonctions et revient à l'Ile-Barbe où il devient moine et obtient la plus modeste des cellules de l'abbaye. C'est dans cette île, qu'il meurt d'une attaque de goutte, le 15 janvier de l'an 706 (ou 710) en "odeur de sainteté".

La dépouille de Bonet restera une sizaine d'années exposée à la piété des fidèles en l'église des Dames de Saint Pierre (aux Terreaux actuellement). Saint Bonet avait accompli des miracles avec de l'huile provenant des lampes du tombeau de Saint Pierre, huile qu'il avait donnée à ces religieuses de Lyon.

Le retour à Clermont des restes miraculeux du Saint, réclamé cependant avec insistance, ne sera autorisé par l'évêque de Lyon qu'en l'an de grâce 712.

Nous connaissons son histoire par un récit composé par un moine de Manglieu vers 715.

De nombreuses paroisses adopteront le nom de "Saint Bonet", soit sur le passage de la célèbre translation " soit au moment de son déroulement.

C'est pourquoi, en plus de Saint Bonnet-le-Château ou Saint Bonnet-le-Froid. Il y a Saint Bon en Tarentaise, la paroisse de Saint Bonnet au Villard-de-Lans, ainsi que Saint Bonnet en Pays de Velin... et tant d'autres un peu partout !

Les reliques de Saint Bonet. (avec un seul " n ". ce qui est plus proche de Bonitus!) avaient été déposées en l'église de Saint Maurice à Clermont (devenue église Saint Bonet), avant d'être transférées dans la crypte de l'actuelle cathédrale, où l'un des vitraux du XIIIème siècle raconte la vie du Saint.

Un buste reliquaire existait encore en l'ancienne église de notre village, il semblerait que la trace en soit perdue... Par contre, notre paroisse conserve précieusement une statue de Saint Bonet sculptée dans un tronc de poirier offert dit-on par une famille du pays.

La date de 1856 inscrite sur l'écusson du piédestal n'indiquerait qu'une restauration, la statue étant plus ancienne.

Elle porte les traces des méchantes flammes d'un incendie rapidement maîtrisé, jadis.

St Bonnet est le patron des potiers de terre, honoré le 15 janvier

Avec l'aimable participation de Henri Charlin du G.E.H.C.M. Evocations