14 - La CROIX-ROUSSE, brève histoire : Que se passe-t-il à l’ouest de la colline au début du XIX° siècle ?

 

 

Alors que l’Est devient un  vaste atelier de tissage et de commerce de la soie,  l’Ouest demeure assez calme. Alors que l’Est s’urbanise, l’Ouest, excepté le quartier de Serin,  demeure assez rural, cultivant toujours ses bons légumes.

 

Quand nous nous étions promenés, il y a quelques temps, quai d’Hallincourt et quai Sainte Marie, nous avions vu que l’Armée était très présente dans le quartier des bords de Saône. Dans la première moitié du siècle, cette présence s’amplifie. En 1811 elle transforme l’ ancien couvent de Sainte Marie aux Chaînes en caserne qui deviendra plus tard les Subsistances. En 1833 elle occupe aussi le Grenier de l’Abondance qui devient la Grande Caserne de Serin.

En haut, sur le plateau, le Clos Jouve, ancienne vigne des Chartreux devient terrain de manoeuvre pour les militaires.

    

Il restait encore aussi pas mal de terrains laissés libres par les couvents ou les anciennes “familles bourgeoises“, mais contrairement à l’Est de la colline, ils vont être ici rachetés ou récupérés par leur anciens propriétaires.

En 1807, le Cardinal Fesch racheta quelques lots de l’ancienne Chartreuse et, vers 1850, la moitié de son  clos sera reconstituée. Plusieurs couvents dont les sœurs de Saint Charles rachetèrent aussi d’anciennes propriétés religieuses.

D’autres propriétés confisquées en 93, comme la Belle Allemande de Cléberger, le Clos Savaron, le Domaine du Val, sont aussi récupérées par les familles des anciens propriétaires qui en font des résidences secondaires et emploient maintenant, non plus des fermiers, mais des jardiniers d’entretien.

 

Serin, comme nous l’avions vu, devint le quartier du vin à cause des droits d’octroi moins élevés qu’à Lyon et, à côté des entrepôts, se construisirent des immeubles occupés par les travailleurs de l’endroit : Bateliers, cabaretiers, tonnelier, marchands de vin ou de vinaigre.

 

Au nord-ouest du plateau, sur les limites de Cuire qui ne seront arrêtées qu’en 1827,  la Croix-Rousse, en devenant commune, avait installé son cimetière. Ce qui garantissait, là au moins, une zone de grand calme !

 

Voilà pour ce chapitre plus court que les autres, une fois n’est pas coutume, mais, vous comme moi, ça nous repose un peu !

Dans les prochains messages, nous regarderons comment s’équipent ces quartiers devenus urbains (la voirie surtout) puis il faudra nous intéresser aux divers mouvements sociaux qui les portèrent à la une de l’actualité ce qui nous mènera à 1852, date où toute la colline deviendra lyonnaise.

Nous ne sommes donc  pas au bout de nos peines !

Alors ménagez-vous pour la suite du feuilleton !

Le Gone.