epiphanie

L'Epiphanie

 

Le terme "épiphanie" est issu du grec et signifie "apparition". 

Célébrée le 6 janvier, cette fête correspond à la présentation de Jésus enfant aux Rois Mages. 

Ce jour est aussi celui du premier miracle des noces de Cana et avant tout la date de baptême du Christ. 

Pendant des siècles les chrétiens d'Orient célébrèrent la Nativité le jour de l'Epiphanie. 

Les Arméniens du Caucase le font encore aujourd'hui. 

Au Ier siècle il fut déjà décidé de donner primauté à la naissance du Christ plutôt qu'à l'Epiphanie 

Dans de nombreux villages, on allume encore les "feux des rois" rappelant ceux qui, dit la légende, brûlèrent cette nuit-là à Bethléem pour cacher l'Étoile au roi Hérode. 

 

La véritable histoire de la fève...


Depuis le début des siècles, l'homme cultive la fève. Elle fait partie de son alimentation et revêt un caractère essentiel presque sacré comme dans l'Égypte ancienne où elle sert de nourriture aux Dieux. Participant à la vie des Égyptiens, c'est un légume plein de mystères. On enterre les morts avec un sachet en tissus contenant quelques fèves. On retrouve actuellement cette utilisation de la fève dans certains plats méditerranéens comme le coucous tunisien à la fève. Les romains cultivèrent également la fève.

Au moyen age elle est la nourriture essentielle du paysan (n'oublions pas que la pomme de terre n'apparaîtra qu'aux 17 et 18eme siècles). La fève est donc considérée comme sacrée par les paysans puisque c'était leur principale nourriture.


La fête de l'épiphanie ou fête des rois


La fève dans la galette des rois remonte au temps des Romains. Les Romains autrefois fêtaient les Saturnales. C'est une fève blanche ou noire qui était déposée pour les scrutins. Au début de janvier, les saturnales de Rome élisaient le roi du festin au moyen d'une fève. Les fêtes duraient 7 jours et tout était autorisé. On avait déjà pris l'habitude d'envoyer des gâteaux à ses amis. Sous l'ancien régime, on l'appela gâteau des rois car cela tombait en pleine période des redevances féodales et il était d'usage d'en offrir un à son seigneur.

Puis le concordat de 1801 a fixé la date de l'épiphanie (qui signifie "apparition") au 6 janvier.

L'Épiphanie commémore la visite des trois rois mages, Melchior, Gaspard et Balthazar venus porter les présents à l'enfant Jésus: de la myrrhe, de l'encens et de l'or.

Les rois mages


Pendant l'Épiphanie, on célèbre la visite des Rois mages, qui vinrent il y a 2000 ans porter des présents à Jésus, dans son berceau. Qui étaient ces personnages mystérieux et comment surent-ils non seulement que Jésus était né mais où il se trouvait?

L'Évangile nous dit qu'ils furent guidés par une grande étoile magique jusqu'à la crèche. On a souvent tenté de dire ce qu'était cette étoile. Par exemple, on a suggéré qu'elle aurait pu être la comète de Halley, qui justement est passée à proximité de la terre vers l'an 11 avant J.-C. Cette date correspond à peu près avec celle où on a estimé que Jésus est né: 6 ou 7 ans avant notre ère.
Il y a 300 ans, un grand astronome, Kepler, suggéra que l'étoile aurait pu être une nova. Cette théorie est appuyée par la récente découverte d'un astronome chinois qui, fouillant dans les archives des Chroniques chinoises, a remarqué qu'un objet céleste qui aurait pu être une nova a été repéré vers l'an 5 avant J.-C.

Une autre hypothèse concernant cette étoile est celle de la conjoncture (c'est-à-dire de la rencontre) des planètes Jupiter et Saturne puis fait très rare, de Mars, fers l'an 6 avant J.-C. Tous ces mouvements uniques des planètes auraient pu être interprétés par des astrologues comme signe d'un important événement proche. Or les Mages étaient peut-être astrologues.
On ne sait pas exactement ce qu'ils étaient. La tradition les veut rois. On leur donne le plus souvent les noms de Melchior, Gaspard et Balthazar.

Melchior, vieux roi d'Arabie et de Nubie, à la barbe et aux cheveux gris, offrit de l'or à l'enfant, en symbole de royauté.

Le jeune Gaspard, roi de Saba, lui donna de l'encens, en hommage à sa divinité.

Et Balthazar, roi noir à la barbe encore plus noire, qui régnait sur Tarse et l'Égypte, apporta de la myrrhe, parfum funèbre, annonçant ainsi la mort terrestre du Christ.

On les dit astrologues et rois... car ces hommes au grand pouvoir voyageaient avec beaucoup d'apparat et une grande magnificence. De plus, il semble qu'ils soient venus de Perse.

Évidemment, toutes ces hypothèses ne sont peut-être pas la véritable explication (que nous connaîtrons probablement jamais). Chacun de nous peut donc adopter celle qu'il préfère...

Si la tradition est d'origine religieuse, elle est devenue une tradition familiale où on se rassemble pour découper la fameuse galette. Celui qui trouvera la fève sera couronné roi ... et choisira sa reine. 
En Angleterre, comme en Bourgogne, anciennement, on préférait former un couple "d'occasion" en mettant dans la galette une fève et un petit pois. 

Cette double origine fait qu'aujourd'hui il est de tradition de partager une galette "le jour des rois". Dans cette galette est dissimulée une fève et celui qui a la part contenant la fève est déclaré roi. Il est de coutume que le plus jeune convive se glisse sous la table pour désigner à qui sont attribuées les parts. Cela évite toute possibilité de tricherie. Dans certaines familles on laisse de côté la "part du pauvre" ou celle du Bon Dieu, offerte le plus souvent au visiteur imprévu.

La première part est toujours la "part du pauvre", la "part de Dieu et de la Vierge" et elle était désignée par le plus jeune enfant de la famille. Il y avait aussi la part des absents - le fils aux armées, le parent sur un vaisseau du roi, le pêcheur qui n'était pas rentrés. La part était rangée dans la huche jusqu'à leur retour, une façon tendre de dire "on a pensé à vous". S'il se gardait longtemps, sans s'émietter et sans moisir, c'était un bon présage.

Celui qui a la part de galette contenant la fève devient "roi". Il est coiffé de la couronne (livrée avec la galette) et doit choisir sa reine. Cette dernière se coiffe elle aussi d'une couronne, s'il y a deux couronnes. Il est aussi de coutume que celui qui est roi doit offrir la prochaine galette. (la brioche ou la galette feuilletée).


La fève


Plusieurs origines sont possibles: une seule semble être la plus réaliste.

Dans le passé, il était de coutume de mettre une fève dans un gâteau .Cette coutume datait du moyen âge, elle était sensée chasser les mauvais esprits qui auraient pu troubler les repas.

Au cours des siècles et malgré l'opposition de l’église, elle continua. L'église finit peu à peu par l'encourager et demanda que la pratique de la galette eut lieu à l'arrivée des rois mages venus saluer l'enfant Jésus (jour de l'épiphanie).

Pendant l'époque royale on appela la galette "le gâteau des rois". Celui qui tirait la fève avait des" pouvoirs de rois" sur les autres.

Ce ne furent pas toujours des figurines de plastique blanc qui offrirent la royauté d'un jour. A l'origine, on cachait des fèves dans la galette des rois. A l'époque romaine, il est clair qu'il n'existait pas encore de figurines de porcelaine ou de plastique. Il était en revanche facile de se procurer des fèves et, même après la cuisson, on remarquait immédiatement qu'il s'agissait d'un corps étranger dans la galette. De plus, elles n'étaient ni trop grandes ni trop petites et ne transmettaient aucun goût désagréable. Très longtemps, le roi d'un jour fut dès lors appelé le roi des fèves. 

Une légende raconte que la fève serait née avec la fameuse bague de Peau-d'Ane qu'elle avait oubliée dans sa galette, mais son utilisation remonte certainement au XIIIe siècle. Il y en a pour tous les goûts. Du haricot sec à la fève dorée à l'or fin 24 carats, on peut en trouver en plastique blanc ou, la plupart du temps, en porcelaine.

(Il est à noter à ce propos que l'utilisation du four à micro-ondes pour réchauffer la galette est à déconseiller précisément lorsque la fève est en porcelaine.)

Plus rarement, dans les milieux aisés, on cachait une pièce d'argent dans le gâteau. Les figurines de porcelaine ont fait leur apparition beaucoup plus tard, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle et, depuis les années 1950, elles ont été relayées par celles en matière synthétique que nous connaissons actuellement. L'apparence du roi peut prêter à polémique, mais l'essentiel, c'est de trouver la figurine dans un morceau de gâteau.

Interdite sous la révolution, le peuple continua cette tradition en cachette .C'est Napoléon 1er qui rétablit et autorisa la coutume.

En France par coutume celui qui trouve la fève devient le roi. On lui remet la couronne des rois de l’Épiphanie, couronne des rois mages.


Collection de fèves


La fève est devenue un véritable objet de collection. Plus de 10.000 fèves sont ainsi conservées au Musée de Blain (France) et un marché y est organisé tous les ans au mois de mars pour permettre aux fabophiles de s'échanger leurs plus belles pièces. Il y a même des revues comme "Le Fabophile Français" et de nombreux livres ont été édités à propos de la fève.
Les pâtissiers du temps présent rivalisent pour enrichir nos collections. Lenôtre s'adresse à Saint Laurent, Louis Vuitton, Daum, Sonia Rykiel, Christian Lacroix...
Du poupon emmailloté aux santons, du coq à l'âne, en passant par tous les personnages de Walt Disney ou autres Batman, il y en a pour tous les goûts !


retour.gif