Si tu étais un marin

 

Si tu étais un marin,
Naviguant au gré des vents,
Très loin à l’horizon, perdu,
Je serais ta sirène, émue.
Ton corps s’échouerait près du mien.
T’attirant sur un autre chemin,
D’un souffle, je te redonnerai vie,
Pour que tu n’ais plus jamais envie,
De repartir au loin,
Affronter d’autres destins.

Je te garderais précieusement
Blotti dans mon paradis,
Au creux d’un coquillage
Au fond de l'océan, englouti.

Je serais ta perle, ton poisson sage,

Tu serais mon écume, je serais ton rivage,
Et tu viendrais si tendrement,
Câliner mon doux visage.

De vagues caressantes,
En marées ondulantes,
Je frissonnerais d’envie,
De tendresse particulière

Et nous ferions de la mer

Le plus doux de nos lits.

 

Cris