Le silence

 

De grands moments intenses

Sont souvent faits de silence,

De signes forts et subtils

Où les paroles sont inutiles

Quand on sait lire

Les mots dans ce sourire,

Quand on sait voir l'appel

Dans ces yeux qui étincellent,

Quand on sait interpréter

Cette petite larme versée,

Quand on sait comprendre

Ce furtif geste tendre,

Quand on peut découvrir

La vérité dans un soupir.

 

Le silence d'un simple regard,

Peut faire tomber bien des remparts.

Il est beaucoup plus bavard

Qu’il pourrait laisser croire.

Il y a des silences profonds

Qui en disent infiniment plus long

Et avec beaucoup plus d'efficacité

Que tous les mots prononcés,

Comme le silence dû à l’absence

Qui cache cette grande souffrance,

Le silence des secrets cachés

Qu'il ne faut pas dévoiler,

Le silence qu'il ne faut pas briser

De peur, surtout de tout gâcher.

 

Il faut savoir écouter parler le silence,

L’observer et traduire avec confiance

Ces paroles intérieures enfouies

Au fond du coeur, sans bruit.

Le silence ne dit rien et il dit tout

Il laisse percer bonheur ou courroux

Audace ou pudeur, plaisir ou mélancolie.

Il faut le considérer comme un ami

Car le silence est toujours présent

Même si on le pense absent,

Il rythme les phrases et la musique,

D’une alternance nécessaire et bénéfique,

Harmonie entre mutisme et confidence,

Le silence des maux et les mots du silence.

 

Cris

 

C'est dans le silence que j'ai puisé, l'énergie

Et l'inspiration pour écrire cette poésie.

 

 

poème écrit pour participer à un concours sur le thème du silence