Mon ami, le tilleul

 

Je t'ai choisi à l'automne, jeune arbrisseau

Car je te considère bénéfique et beau

Tu as la lourde charge de remplacer

Cet hêtre impérial que j'ai du tronçonner.

 

Je t'ai planté avec soin et précaution

En bonne place devant la maison,

Juste en face de la fenêtre du séjour

Afin de te voir et t'admirer chaque jour.

 

Je t'ai protégé du gel et des intempéries.

Puis j'ai guetté avec fébrilité, l'apparition 

De tes tous premiers bourgeons,

Enfin un signe de ton retour à la vie.

 

Rassuré et émerveillé, j'assiste à la poussée

De tes feuilles vert clair en forme de coeur inversé.

Je suis ravi par tes magnifiques grappes de fleurs

Et je m'enivre de leur parfum doux et enchanteur.

 

Accueillant refuge de verdure touffu

Tu attends impatiemment la venue

Des petits oiseaux construisant leur nid

Et de l'écureuil brun qui bondit.

 

Mon regard te caresse toujours et encore

Comblé que tu t'intègres tant au décor.

Patient et plein d'espérance

Je surveille ta croissance.

 

Profitant de ton ombre bienfaitrice, 

De ta longévité, je vois les prémices

Souhaitant auprès de toi bâtir

De merveilleux souvenirs.

 

Cris

écrit pour Philippe N.