Flambeau


Flambeau est un chien qui a vraiment existé. Il a vécu entre 1928 et 1938. Voilà son histoire.

Le facteur de Lanslebourg faisait sa tournée dans son village comme tous les facteurs de France sauf que lui, une fois par semaine, il devait monter au sommet du Mont Froid pour livrer le courrier et les colis des chasseurs alpins qui surveillaient la frontière entre la France et l'Italie. Le problème, était qu'en plein hiver, il lui était impossible d'accéder au fort à cause de la neige et du froid.

Bien sûr, les soldats et leurs familles n'étaient pas content de cette situation car pendant trois mois, ils n'avaient pas de nouvelles les uns des autres.

Le facteur décida de dresser un petit chiot, pour q'une fois grand, il puisse porter le courrier tout seul l'hiver jusqu'au fort. Il appela ce chien Flambeau. Pendant tous les mois de printemps d'été et d'automne le facteur et le chien livrèrent le courrier aux soldats et quand l'hiver arriva Flambeau qui n'écoutait que son maître et son courage livra seul le courrier. Tout le monde fût content et cela dura plusieurs années. Jusqu'au jour l'armée décida d'installer le télégraphe.

Flambeau devenait donc inutile. Il resta au village, mais il ne savait pas faire autre chose que livrer le courrier au fort. Il était rejeté par les autres chiens.

Un jour d'hiver, il décida de monter au fort, mais les soldats qui ne l'attendaient pas ne virent pas Flambeau à la grande porte. Le chien resta là plusieurs jours sans boire ni manger, couché dans la neige et le froid.

Un matin où le soleil brillait, une unité de chasseurs alpins sortie faire une ronde d'inspection et trouva Flambeau presque mort. 
Les soldats le réchauffèrent, lui donnèrent à manger et le gardèrent avec eux.

Flambeau les suivait partout dans leur ronde.

Un jour qu'un groupe était parti avec Flambeau, les hommes se firent prendre dans une avalanche. N'écoutant que son courage le chien fouilla dans la neige pour retrouver les hommes. Un part un, il les sortit de la neige.

En faisant cela, Flambeau devint le premier chien d'avalanche.

Depuis sa mort en 1938, les chasseurs alpins honorent sa mémoire tous les ans, au pied du monument érigé au milieu du village de Lanslebourg.